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il y a 1 an
Chapitre 59 : Tâches ménagères
- Merci. Mais rappelle-toi que je suis un homme.
Il secoua la tête.
- Pas ce matin, dit-il.
Comme avec mes voisins, je craignais qu’il ne cherche à me forcer la main, et pas seulement cette partie de mon corps. Enfermé dans ce placard, je n’étais pas en position de lui résister. Mais il dut penser à ce que Maitresse Diane ou Ladyscar lui ferait, car il tourna la tête vers le salon et son regard redevint celui du soumis sans résistance qu’il était.
- Que dois-je prendre ? lui demandai-je, à part mes jambes à mon coup pensai-je derrière.
Il m’indiqua différents éléments et leur utilisation. Il me montra aussi la servante à roulette pour les y mettre. Déjà nous n’étions pas le premier samedi du mois et j’évitai donc les cuivres.
-
C’est quoi cette histoire de fenêtres ? Combien y-a-t-il de serviteurs ici. Maîtresse Diane vit seule ?
-
Oui elle est veuve, répondit-il à la dernière question. Son mari était très riche, mais il est mort. Jeune, dit-il d’une façon mystérieuse.
Il me la faisait entrevoir presque comme une meurtrière potentielle, une veuve noire qui s’était débarrassé de lui, probablement pour me mettre mal à l’aise. Cela avait réussi. Après tout, je ne la connaissais pas.
-
Le samedi, c’est le jour où il y a le plus de serviteurs. Ce sont des étudiants ou de jeunes travailleurs qui s’occupent du jardin, nettoient la voiture, font les chambres, rangent la bibliothèque. Ils connaissent tous les goûts de Maîtresse. Ils ont là depuis quelques années maintenant pour la plupart. Ils ont pour la plupart juste un rôle de voyeur dans ses séances.
-
C’est cela le jour des fenêtres dont tu parlais hier ?
Il me regardait, étonné, incapable de s’en rappeler. C’était vrai qu’il était dans un triste état. Il poursuivit.
-
Elle n’a toujours pas compris que me regarder derrière les fenêtres n’intéresse plus ses domestiques. Je n’ai pas le physique de les exciter. Ils se moquent juste de moi.
-
Tandis qu’avec moi…
-
Lisa est déjà partie leur raconter. Si tu veux savoir combien ils sont, tu pourras les compter tout à l’heure.
Je ne comptais pas le voyeurisme comme un de mes fantasmes particuliers, mais cela me plaisait, tant que les gens, comme sur internet, venaient exprès pour cela. Cela m’aurait dérangé de défiler devant des gens aléatoirement dans les rues, les magasins ou les transports en commun, comme certaines vidéos le présentaient.
Ces serviteurs étaient volontaires, en partie an tout cas car il semblait que c’était Maîtresse Diane qui leur imposait ce show. Le grand avantage est qu’ils seraient de vrais voyeurs, de l’autre côté de la fenêtre, sans contact. Cela ne changerait pas de la webcam, à part que je les verrais. Et après tout, je n’aurai pas à les regarder. Je resterai concentré sur ma tâche de nettoyage. C’était plus cette tenue de fille qui m’indisposait.
Je revenais avec la servante, m’appuyant dessus, compensant mon équilibre précaire. Conformément aux directives de Ben, je commençai avec le plumeau, pour faire tomber la poussière du dessus des meubles avant d’y passer l’aspirateur.
Les meubles n’étaient pas si hauts, cela n’aurait pas été un problème si les chaines et les menottes, qui reliaient mes poignets et mes chevilles, empêchaient la plupart de mes mouvements. J’allai demander à les ôter quand je vis dans le couloir, invisible des maîtresses, Ben qui me mimait comment procéder.
J’approchai un escabeau de près d’un mètre de haut et montai dessus, afin que mes mains surélevées, bloquées au niveau de mon ventre, atteignissent le dessus des meubles. J’agitai alors mon plumeau avec plus d’art dans le mouvement que d’efficacité.
Au moins la conception de cette vieille bâtisse, avec ses étages de trois mètres, m’évitait de devoir me courber. J’indiquai à Ben une toile d’araignée au plafond, bien trop haute pour moi et il me répondit par signe de ne pas m’en occuper. C’était donc bien pour mon humiliation, et non dans un souci de propreté de la pièce, que j’opérai ainsi, avec cette tenue totalement inefficace.
J’approuvai que les deux maîtresses aux télécommandes n’en usassent que lorsque j’étais descendu de l’escabeau, n’ajoutant pas à toute cette mascarade le risque de tomber. Durant toute cette activité, je sentais qu’un orgasme sur le point de venir, me resterait volontairement hors de portée. Les pointes émoussées de la cage, si elles étaient douloureuses, avaient l’avantage de ne pas me percer. J’en appréciai la conception.
Les quatre maîtresses discutaient suffisamment bas pour que je n’entendisse pas leur sujet de conversation. Ben restait camouflé, attendant d’être appelé par sa dominatrice. Nathan, au garde à vous à côté de la sienne, m’évitait du regard. Trop peur que le grelot ne sonnât à nouveau. Le quatrième, dont j’espérai que Médor n’était qu’un surnom de Tata, restait à quatre pattes et servait de repose-pied à sa maîtresse, mais également à la mienne.
C’était en me rendant compte que je le jalousais, que je validai enfin un point qui trottait dans ma tête. J’étais vraiment atteint, addict, dépravé. Nu, attaché, déguisé, maquillé, ce qui m’importait le plus en ce moment était que ma maîtresse daigne poser ses pieds sur mon dos plutôt que sur le sien. Ce n’était pas cette cage, ni même mes chaines, mais bien mon esprit qui m’amarrait à elle. Je finissais les poussières dans la salle à manger quand j’entendis crier.
-
Ben, hurla Maîtresse Diane. Ton élève est trop lente. Envoie-la aux fenêtres et passe l’aspirateur.
-
Laisse-la quelques minutes à l’aspirateur. J’adorerai la voir se débattre avec ses chaînes, la contredit Tata Marguerite.
Elle avait raison. Diriger un aspirateur, alors que les pieds ne peuvent avancer que de quelques centimètres, et équipé de hauts talons, m’a fait tomber deux fois. La première, je me rattrapai à une haute table, décalée du reste du salon et qui aurait plus correspondue à une salle à manger qu’à un salon. Je vis des anneaux fixés dessus et dessous. C’était encore, comme dans le donjon, d’une table à attacher les soumis. Lors de la seconde chute, loin de toute fourniture mobilière, je ne pus éviter la chute.
- Fais attention, me critiqua Ladyscar par convention.
Je me relevai difficilement avec l’aspirateur et les vibrations que les deux télécommandes avaient déclenchées, signes probables de punition ou juste d’amusement. Je dus passer au milieu d’elles en me contorsionnant. A peine avais-je fini, qu’elles firent retomber des miettes de gâteaux, me rappelant près d’elles. Une main, appartenant à Lady Christine, me retint la cuisse. Elle me montra les différents niveaux de la télécommande sur ma cage. Elle activa le deux, celui qui me donnait le plus d’excitation mais sans activer de décharge, qu’elle garda plusieurs secondes en marche, le temps que mon sexe vaillant décidât de s’atteler à repousser les pointes de métal.
-
Si tu me désobéis, tu auras le droit au niveau six. Tu veux savoir ce que cela fait ?
-
Non maîtresse, lui répondis-je un peu trop précipitamment, essayant de rester droit.
Elle coupa l’émission, pour que je puisse reprendre ma tâche.
- Allons le mettre aux fenêtres, dit Maitresse Diane, nous avons réservé pour midi et demi et nous avons encore à lui faire découvrir sa surprise avant.
Je regardai la pendule. Il n’était que dix heures trente. La journée sera longue.
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